Exposition collective des artistes de l’Atelier Presse Papier
Du 9 au 12 octobre 2025
Vernissage | samedi 11 octobre 2025 – 16h à 19h
Traces et transmissions – Impressions de territoires intimes
La trace se déploie comme la preuve d’un geste, le résidu d’une action ou la mémoire d’un processus. Elle atteste d’un passage, d’une présence, parfois d’une absence. Elle peut être unique, accidentelle, marquée par l’effacement ou encore, affirmée dans le vide qui l’entoure.
En estampe, la trace occupe une place centrale; elle est la résultante du processus d’impression. Dans cette exposition, vous verrez treize artistes traitant de la trace à leur manière. Bien qu’interreliées, les œuvres que vous verrez ont été rassemblées en cinq thèmes qui offrent des perspectives uniques sur la trace
Mémoire : la trace permet la persistance du souvenir.
Ce thème se cristallise dans le travail de Françoise Legris, qui place l’objet au cœur de sa pratique. Le temps passé à dessiner sur la pierre inscrit l’objet comme un outil indispensable de la mémoire. Chez Florence Desaulniers, la mémoire prend une dimension intime et affective. À travers le livre de recettes légué par sa mère, elle explore la lithographie sur pierre comme le support d’un héritage sensible. Luce Longpré propose, pour sa part, une mise en abstraction de la courtepointe, symbolisant la transmission d’un savoir-faire traditionnel.
Présence et absence : la trace dévoile le révolu et atteste de ce qui persiste.
Travaillant la ruine, Camille Champagne met de l’avant une trace où coexistent le passé et le présent tandis que Louise Boisvert mobilise des symboles historiques et cartographiques qui jouent sur la dualité entre la trace visible et invisible.
Identité : la trace transforme l’être.
L’œuvre de Valérie Guimond nous entraîne là où certaines choses ont le pouvoir de nous marquer à vie, laissant une trace indélébile imposée au corps. D’un autre point de vue, Valérie Morrissette propose une accumulation de sachets de thé en tant que réflexion sur l’empreinte du quotidien et de son influence sur l’existence.
Territoire : la trace façonne directement le territoire.
Jo Ann Lanneville met de l’avant le sédiment comme une trace matérielle intrinsèquement liée à l’histoire territoriale. Traitant aussi du temps, mais dans une perspective plus cyclique, Suzie Allen se penche sur la trace du passage des eaux qui influence le paysage. Gabriel Mondor propose, de son côté, une déconstruction du territoire imprégné de fragments d’expériences vécues. Pour sa part, Alex P. travaille à partir de la notion de repère où mémoires visuelle et sonore se conjuguent pour façonner un lien sensible au lieu.
Geste : la trace est aussi la réminiscence d’une action posée.
Cathy Bélanger inscrit sa pratique dans une vision onirique où le paysage est perçu dans un mouvement constant, transformé par le passage successif de multiples couches d’encre. Fontaine Leriche quant à elle, utilise la trace en tant qu’élément ludique où la tache accidentelle fait partie intégrante de l’acte de création. En somme, la trace en estampe ne se limite pas à une simple empreinte matérielle; elle devient un indice narratif, l’écho discret d’une histoire en train de s’écrire.
Courtoisie de l’Atelier Presse Papier
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