Galerie d’art
du parc
Art actuel ‑ Trois-Rivières

Émilie Guilbault

Du 12 février au 26 mars 2017

Flouer le temps

Photographie

Biographie

Artiste émergente, originaire de Joliette, elle a fait sa maîtrise en arts visuels à l’Université Laval à Québec et son baccalauréat en arts plastiques à l’Université du Québec à Trois-Rivières en 2011. Elle a été récipiendaire de la Bourse 2011 de l’atelier Presse Papier et finaliste lors de l’événement Repérage III pour la collection Loto-Québec en 2013.

Démarche artistique

Communiquer. Un mot qui prend tout son sens aujourd'hui et qui s'en abrutit aussi totalement. Les moyens technologiques permettent plus que jamais la communication et la transforment aussi complètement. Je me questionne sur l'apport des nouvelles technologies dans notre relation à l'autre, mais aussi sur l'excès de cette présence dans la vie collective. L'écran remplace peu à peu la parole directe. Est-il encore possible de communiquer physiquement avec tous ces intermédiaires écraniques? J'adopte l'écran photographique pour amorcer cette recherche.


Mon travail est un prétexte de rencontre avec les autres, mais aussi avec le monde extérieur. Mon intérêt premier est de sortir de ce contexte actuel de la communication par la technologie. Mon processus créatif de travail contribue à ne pas me robotiser derrière un écran solitaire et sans vie pour entrer en relation avec les gens qui m'entourent. Il me plait de penser que mes photographies souhaitent montrer une partie de ce qu'il y a de plus brillant autour de nous. Mon travail découle de ce moment de rencontre s'inscrivant dans la chair de mes photographies. Ce n'est pas la représentation du corps qui prime, mais la possibilité de transformation. Le flou crée l'incertitude ne laissant parfois apparaître subtilement qu'un fantôme blanc vaporeux. Les masses blanches presque abstraites semblent suspendues par les fils du temps, une linéarité mise en doute par l'absence de références à l'horloge classique. Les images se déroulent dans un temps incertain et même presque inexistant marquent notre rapport au temps dans le contexte de la vie moderne.

Le modèle pris en photo paraît inlassablement dans un moment d'apparition ou de disparition. Pour moi, ce fait émane de la fugacité des contacts par les corps au profit de l'outil technologique dans nos relations avec les autres. Les divers écrans donnent accès aux mille lieux sur Terre, derrière eux l'expérience concrète du territoire me questionne. Je suggère que par l'arrivée des nouvelles technologies, nous connaissons de moins en moins le monde dans lequel nous vivons et ainsi, s'installe tranquillement un décalage entre la connaissance du monde et l'expérience de celui-ci.



Photo : Christiane Simoneau

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